Gauguin
Paul Gauguin est à l'honneur cet automne :
au Grand Palais pour une exposition regroupant pas moins de 200 oeuvres dont 60 peintures, 30 sculptures, 35 dessins etc,
et au cinéma avec un film retraçant ses dernières années aux îles marquises où il mourut .
Peintre torturé, désabusé, bûté sur le casse-tête de l'existence humaine, ce monde si vide de sens ; c'est dans son oeuvre que Gauguin en trouva un : l'art fut la solution à sa souffrance, à moins qu'elle n'en fut la raison, allez savoir.
Disciple de Pissaro, compagnon d'armes de Cézanne, Degas, Van Gogh, chef de file de l'école de Pont-Aven,.il voyage, vend peu, tombe malade et fuit la société occidentale voulant s'affranchir de ses codes moraux, politiques, esthétiques.
Les caractéristiques essentielles de sa peinture soignent particulièrement l'expressivité des couleurs, la recherche de la perspective, l'utilisation des formes pleines et volumineuses, élimine les détails pour ne garder que l'essentiel. Le talent jaillit poussé par cette émotion trop forte qui l'accapare.
Il cherche une nature primordiale et veut cultiver son "primitivisme"
.Pierre Loti, décrivant Tahiti comme l'archétype de l'Eden primitif, Gauguin s'exile à Tahiti en 1891 où il veut trouver sa peinture en homme libre et sauvage, s'enfonçant dans la jungle, bravant la solitude (quoique) la pauvreté (encore) la maladie (aussi)
Inspiré par les vahinés et la nature, sa peinture devient plus dépouillée, les couleurs plus vives, les contours moins définis.
Influencé par l'environnement tropical et la culture polynesienne, son oeuvre gagne en force. Il peint,
notamment son -tableau testament pictural- (sic) "D'où venons nous, Que sommes nous? Où allons nous?"
Mais il vend peu, voire pas et tente de se suicider. Il part pour les marquises en 1901 dans l'espoir de renouveler son énergie et son inspiration.
Il retrouve un temps l'impression d'un paradis et peint "Contes barbares" en 1902
Epuisé, ruiné, malade, il meurt en 1903.
En 1906, son talent est reconnu avec l'exposition de 277 toiles à Paris.
Après 2 mois de farniente, voyage, lecture, sieste, lacher-prise, la rentrée demande quelques réajustements !
R-V avec les élèves......et la magie opère ;
plaisir de se retrouver, d'accueillir les nouveaux-elles-, de mettre en commun les projets, mettre en place le concours de fin d'année (si, l'air de rien, je travaille quand même) admirer les réalisations de l'été, bref, partager.
Isabelle, notre "martiniquaise" nous est revenue pour quelques semaines.
Que croyez vous qu'elle fit :
ce joli biseau demi-cylindre sur une carte ravissante rapportée de Florence (Isa voyage beaucoup)
La carte dédoublée est mise sur réhausse. Bellissima !
En vrac, mes réalisations de septembre :
des presses pour mes élèves
un biseau droit en pavé pour mes tourtereaux
un pp tremplin, technique de Christine Truchet, sur une petite carte de Bonnard, l'enfant au pâté de sable.
Les tourtereaux l'ont vue, aimée et emportée. Succès.
D'autres réalisations la semaine prochaine, que je vous souhaite belle et ensoleillée (on peut rêver!)
"Veux tu que je te dise, gémir n'est pas de mise aux Marquises"
Jacques Brel.